La Maison de l’emploi de Strasbourg est une structure de coordination et d’impulsion de projets qui contribue au rapprochement entre les besoins des entreprises et la main-d’oeuvre du territoire, à l’échelle transfrontalière du territoire Strasbourg – Ortenau.
Créée en 2006, l’association est issue du Plan de Cohésion Sociale qui a positionné il y a bientôt vingt ans les bassins d’emploi en qualité d’échelons pertinents de conception et de conduite des plans d’actions emploi et compétences.
Elle répond à des besoins sociétaux d’intégration, de cohésion sociale et d’adaptation au monde du travail, en accord avec les politiques publiques de l’emploi. Notre organisation associe l’ensemble des Collectivités, les acteur.rice.s institutionnel.le.s, les services de l’Etat et les entreprises autour de priorités et de projets partagés.
Nos missions
- Accompagner la mutation des compétences, des emplois et des entreprises dans un contexte de transitions écologique, sociale et numérique ;
- L’accompagnement, l’accès et le maintien dans l’emploi des publics en difficulté ;
- Soutenir le marché de l’emploi franco-allemand, notamment via l’animation du Lieu Ressource Transfrontalier basé au sein du tiers-lieu Kaleidoscoop ;
- Bâtir et animer des projets structurants pour le territoire.
Nos valeurs
La solidarité, la coopération, l’égalité des chances, la lutte contre les discriminations et le respect des bénéficiaires. L’équipe partage ces valeurs au quotidien, en interne à la Maison de l’Emploi, mais aussi avec l’ensemble de ses parties prenantes.
Nos moyens d’action
- Une équipe ancrée dans son territoire : 11 personnes spécialisées dans l’ingénierie et le développement de projets conjuguant leurs forces avec de nombreux.euses partenaires,
- Un conseil d’administration et un bureau composé d’acteur.rice.s, français.es et allemand.e.s, de l’emploi et de la formation, d’élu.e.s locaux, d’institutions publiques et d’entreprises,
- Une gouvernance participative impulsant une dynamique locale de recherche-action, véritable laboratoire d’idées, de collaborations et d’expérimentations.
Notre engagement RSE
Nous sommes engagé.e.s dans une démarche active de Responsabilité Sociale et Sociétale des Entreprises (RSE). Cette thématique transversale est adoptée par l’ensemble de l’équipe, que ce soit pour les éco-gestes du quotidien ou dans la conduite et la mise en œuvre de nos programmes d’actions.
Un démarche impulsée de longue date
La Maison de l’emploi a démarré une démarche de labellisation LUCIE – ISO 26 000 dès 2016 et a piloté ce dispositif d’amélioration continue jusqu’en 2019. En parallèle, nous avons rejoint le réseau Initiatives Durables qui nous a accompagnés dans la mise en place d’un contrat de progrès.
Notre démarche RSE répond aux attentes de nos partenaires financeurs, tels les programmes européens FSE et FEDER qui exigent aujourd’hui des engagements concrets des porteurs de projet en termes de développement durable.
Forts de notre expérience RSE, nous copilotons le tiers-lieu transfrontalier Kaleidoscoop, et avons impulsé la réflexion autour de l’impact environnemental de la réhabilitation d’un ancien bâtiment de Coop Alsace.
Le Pacte pour une économie locale durable
En 2021, nous avons rejoint les signataires du Pacte pour une économie locale durable, la nouvelle feuille de route de l’Eurométropole de Strasbourg. Pour les signataires, ce Pacte vise à assurer une dynamique collective d’engagement pour un développement économique responsable, respectueux des ressources environnementales, humaines et du territoire.
Les Objectifs de Développement Durable (ODD)
Nous inscrivons notre action et nos programmes dans 6 des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 adopté par les Etats membres de l’ONU, pour contribuer à leur mise en œuvre à l’échelle locale.
Ces indicateurs sont également pris en compte
dans nos bilans qualitatifs et nos mesures
d’impact.
Notre présidente
Anne-Marie JEAN, Vice-présidente de l’Eurométropole, en charge de l’emploi, l’économie durable et la transition écologique des entreprises.
Entretien réalisé à l’occasion de la publication du rapport d’activité 2023.
Quel est le positionnement de la Maison de l’emploi et de la formation de Strasbourg ?
La Maison de l’emploi regroupe tous les acteurs qui travaillent sur les sujets de l’emploi : services publics de l’emploi, collectivités, branches professionnelles, entreprises… C’est une courroie de transmission entre les politiques publiques et les besoins spécifiques d’un territoire et de ses entreprises. Elle rassemble les visions des entreprises des deux côtés de la frontière, pour mener les actions les plus utiles possibles. Sa pertinence repose aussi sur la confiance qu’elle a su créer entre acteurs pour répondre aux enjeux de transformation du travail, sur sa capacité à lever les freins et à inventer de nouvelles réponses sur les questions d’emploi.
Comment expliquez-vous que les entreprises
vous suivent dans vos actions ?
Elles s’investissent parce qu’elles croient à l’apport du travail collectif autour des questions d’emploi, qui sont d’intérêt général, et parce qu’elles y trouvent aussi utilité pour elles-mêmes, quand il s’agit par exemple de mener des études territoriales de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ou de lever des freins sur les parcours d’emploi. Nous fédérons plus de dix réseaux d’entreprises, dont certains comptent plus de 300 membres, nous sommes connectés aux entreprises et à leurs besoins. Je crois aussi qu’elles apprécient notre orientation vers l’action, ainsi que le climat des séances de travail avec l’équipe de la Maison de l’emploi, qui est toujours dans l’écoute, la bienveillance et la créativité.
Dans le domaine de l’emploi, il n’y a pas de victoire individuelle ; il n’y a d’avancées que collectives !
Quel regard portez-vous sur les actions menées en 2023 ?
Une partie des actions que nous portons, comme le Club sandwich des dirigeants ou les Rendez-vous en entreprise inconnue, sont en fait assez simples, toute leur valeur est d’avoir été pensées avec les entreprises, en réponse à des souhaits qu’elles ont émis et dont nous facilitons l’organisation. Il y a aussi des grands projets structurants comme la Plateforme de Transitions Collectives, un outil très puissant, une sorte de circuit court entre les salariés qui risquent de perdre leur emploi et les entreprises en besoin de recrutements. Je me réjouis aussi du cycle consacré aux Futurs du Travail, qui a largement trouvé son public, ou d’actions plus ciblées et innovantes comme les Territoires imaginaires, qui prennent des chemins de traverses, des chemins artistiques, pour faire émerger des compétences et la confiance en soi, indispensables à la recherche d’un emploi.
Qu’a apporté l’installation de la Maison de l’emploi à Kaleidoscoop ?
D’abord le démarrage du lieu ressource transfrontalier, le seul lieu d’accueil physique permanent sur la thématique franco-allemande côté français. Il stimule l‘intérêt d’autres acteurs et contribue à la mise en réseau des structures qui travaillent sur ce thème, dont certaines se sont implantées à Kaleidoscoop. En l’installant dans ce tiers-lieu qu’elle copilote, l’équipe de la Maison de l’emploi a illustré sa capacité à s’emparer de nouveaux sujets et de nouvelles idées, à mobiliser des réseaux et des publics. Elle montre ses grandes qualités : être force de proposition, accueillir les idées des autres et être toujours en recherche de solutions. Et puis, je suis persuadée que l’installation à Kaleidoscoop favorise des synergies très naturelles. Je pense par exemple à l’Agence du Climat, qui partage avec nous les enjeux de transition écologique et leurs impacts sur l’emploi. C’est une chance d’être tous dans le même bain de réflexions et d’échanges !
Quels sont les projets inspirants pour 2024 ?
Ils sont nombreux et enthousiasmants. Je pense par exemple à la montée en puissance de la Plateforme de Transitions Collectives, aux Rendez-vous en entreprise inconnue qui s’ouvrent aux employeurs publics, au travail mené, notamment avec le Club des entreprises inclusives, pour lever des freins et les préjugés…
A cet égard, j’espère que la labellisation Strasbourg Capitale mondiale du Livre nous stimulera pour proposer de nouvelles actions contre l’illettrisme en entreprise. Enfin, je pense à des sujets liés à la transition écologique, comme la Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP) des métiers du transport ou le projet de Pôle rhénan de compétences à la Cour des Douanes… Dans le domaine de l’emploi, il n’y a pas de victoire individuelle, il n’y a d’avancées que collectives !